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Invitation à la sociologie (du sport) : le blog de Ludovic Lestrelin
Invitation à la sociologie (du sport) : le blog de Ludovic Lestrelin
Invitation à la sociologie (du sport) : le blog de Ludovic Lestrelin
6 janvier 2014

Rétro 2013. Une année de sociologie du sport (mais pas que)

Nous sommes début janvier 2014 et j'en profite pour adresser aux lecteurs réguliers et moins réguliers du blog tous mes voeux pour la nouvelle année. Alors que ce genre de papiers paraît traditionnellement vers la fin du mois de décembre, j'ai décidé de m'essayer, un peu tardivement donc, à la rétrospective de l'année écoulée. Il s'agit bien entendu de parler ici de sociologie et plus largement de sciences sociales en reprenant, au fil des douze mois, quelques faits et événements qui ont retenu mon attention et qui méritaient, selon moi, d'être mis en lumière. Il va sans dire que bien d'autres choses se sont produites dans le monde de la recherche en sciences sociales durant l'année 2013 (mea culpa d'avance pour les oublis). Deux solutions s'offrent maintenant à vous : lecture d'une traite ou dégustation progressive. À vous de lire. 

Janvier

La construction du talent

L’année commence par la mise en ligne, le 4 janvier, d’une recension sur le site de la revue électronique Lectures. Rédigée par Williams Nuytens, elle porte sur le livre de Manuel Schotté paru en 2012 aux éditions Raisons d'agir : La construction du "talent". Sociologie de la domination des coureurs marocains. Je cite ici le premier paragraphe complet du compte-rendu : "Un constat est à l’origine de ce travail tiré d’une thèse de doctorat soutenue en 2005 : depuis les années 1980 les courses de fond et de demi-fond en athlétisme sont dominées par les Ethiopiens, les Kényans et les Marocains. Pourquoi ? L’ouvrage propose plusieurs explications mais, surtout, contribue à discuter la place de l’innéité dans les performances sportives. L’objectif affiché du texte est bien de lutter contre les versions essentialiste et naturaliste du talent, notamment à partir d’une identification des logiques sociales à l’œuvre dans la réussite sportive". Voici également une partie du dernier paragraphe : "La construction du talent est un travail important dans le champ de la sociologie du sport. D’abord parce qu’il s’appuie sur une enquête de terrain approfondie, ensuite en raison de la portée de ses résultats. En effet ce travail parvient à casser l’essentialisme racial associé à la performance, et plus largement une partie de la naturalisation du sport et des sportifs. Grâce aux catégorisations sociologiques produites, l’auteur identifie et déconstruit les effets de généralisations abusives (médiatiques le plus souvent) tout en décrivant rigoureusement un monde sportif. Il le fait en combinant l’analyse socio-historique à l’examen de parcours individuels, mais aussi en croisant diverses conditions (de pratique, d’existence et de structuration du marché)". Les mots de Williams Nuytens sont justes, La construction du talent est un livre important. On en trouvera une autre chronique sur le site de Laurent Mucchielli

Mêlée générale

En janvier paraît également aux Presses universitaires de Rennes un ouvrage de Laurent-Sébastien Fournier : Mêlée générale. Du jeu de soule au folk-footballVoici le résumé de l'éditeur : "Comme l’ancien jeu français de la soule, le folk-football britannique contemporain se situe à la croisée du jeu, du sport et du rite. Des enquêtes sociologiques et ethnologiques réalisées en Écosse, en Angleterre et en France sur ces pratiques éclairent dans ce livre ce qui a pu se jouer dans la transformation des jeux traditionnels en sports modernes. Contre les théories évolutionnistes habituelles, l’ouvrage part du présent pour montrer la complexité des processus historiques à l’œuvre. Des pistes nouvelles sont alors disponibles pour considérer l’évolution, la diffusion et le sens des pratiques ludiques et sportives dans le monde contemporain".

Février

Petit crochet par la Suisse où se tient à Bâle, les 14 et 15 février, le 5e Congrès de la Société Suisse des Sciences du Sport, sur le thème fortement porteur ces dernières années : "Sport, activité physique et santé tout au long de la vie". Pluridisciplinaire, la manifestation scientifique accueille des travaux de sciences sociales.  

Mars

Décès d'une immense figure de la sociologie, Robert Castel. Ses travaux portent d'abord sur la psychiatrie et la prise en charge des malades mentaux. Il travaille par la suite sur l'exclusion tout en s'écartant d'une telle notion pour proposer celle de désaffiliation. Il est l'auteur d'un livre majeur, paru en 1995 aux éditions Fayard : Les métamorphoses de la question sociale. Une chronique du salariat. En 2003, il publie aux éditions du Seuil un autre ouvrage marquant au titre évocateur : L'Insécurité sociale. Un dossier en forme d'hommage est rapidement mis en ligne sur l'excellent site La Vie des Idées : http://www.laviedesidees.fr/Hommage-a-Robert-Castel.html. Il est aussi possible de réécouter des émissions de France Culture auxquelles Robert Castel participa ces dernières années : http://www.franceculture.fr/personne-robert-castel.html

Avril

Parlebas-Pierre-Element-De-Sociologie-Du-Sport

Le mois d'avril prolonge mars avec la perte de deux sociologues. Le premier est très renommé, au-delà du monde de la sociologie et des cercles académiques : il s'agit de Raymond Boudon, père de l'individualisme méthodologique, décédé le 10 avril. Son oeuvre est dense et importante. On pourra trouver des éléments de sa trajectoire biographique comme un exposé de sa vision du travail sociologique et ses influences intellectuelles dans cet article paru en 1996 dans la Revue française de science politique : "Pourquoi devenir sociologue ? Réflexions et évocations". Sociologue français majeur du XXe siècle, son influence théorique est  moindre que celle de son contemporain Pierre Bourdieu auprès des sociologues travaillant sur le sport. On remarquera cependant que Raymond Boudon a contribué à légitimer les recherches sociologiques portant sur ce sujet en faisant publier en 1986 un ouvrage de Pierre Parlebas, Éléments de sociologie du sport, dans la prestigieuse collection ("Sociologies") qu'il dirigeait (avec François Bourricaud) aux Presses universitaires de France. Il en signe également la préface. La recension de ce livre, écrite par Alain Degenne et parue en 1987 dans la Revue française de sociologie, est accessible ici

Le second sociologue est moins connu en dehors des cercles académiques mais il laisse un immense vide dans la communauté des chercheurs travaillant sur le sport. Talentueux et humain, Pascal Chantelat était professeur à l'Ufr Staps de l'université Claude Bernard Lyon 1. Il a produit une oeuvre importante portant sur les organisations sportives, à la frontière de la sociologie et de l'économie, dont on peut avoir un aperçu en se rendant sur le portail Cairn. Il est en outre l'auteur d'articles parus dans des revues prestigieuses (Revue française de sociologie en 2002 ; Sociologie du travail en 2005 avec Bénédicte Vignal). Il a oeuvré pendant plusieurs années avec rigueur et compétence à l'animation de la revue STAPS (qui lui rend hommage ici) et fut aussi membre fondateur de la Société de sociologie du sport de langue française. S'il avait pris du recul avec le monde universitaire depuis plusieurs années, son décès, le 16 avril, attriste profondément tous les collègues l'ayant connu de près ou de loin et tous ceux qui l'ont lu avec intérêt. 

Trapézistes PUR

Avril, ce sont aussi des nouvelles plus réjouissantes avec par exemple la parution de l'ouvrage de Magali Sizorn aux Presses universitaires de Rennes : Trapézistes. Ethnosociologie d'un cirque en mouvement. Tiré de sa thèse soutenue à la faculté des sciences du sport de l'Université de Rouen en 2006, le livre interroge particulièrement le rapport aux corps et les frontières entre sport et art. Il est préfacé par Nathalie Heinich. Présentation de l'éditeur : "Spectacle « populaire », « traditionnel » ou « contemporain », le cirque français traverse une période de profondes transformations esthétiques, économiques et institutionnelles. Par une observation participante et une enquête historique approfondie, l’auteure a rencontré ses acteurs et en particulier les trapézistes. L’analyse de leur production, déclinant une large palette esthétique, a permis de décrire un cirque devenu multiple et l’investissement des trapézistes dans d’autres espaces que celui de la piste".

Mai

Le PSG est champion de France de football mais les incidents entourant la célébration du titre au Trocadéro éclipsent la performance sportive pour mieux reposer sur l'agenda la question des supporters. Les sociologues travaillant sur le sujet sont sollicités par les médias pour commenter les débordements et répondre à cette interrogation : les "casseurs" étaient-ils les "ultras" du club ? Patrick Mignon signe une tribune dans Le Monde, Dominique Bodin aussi, Nicolas Hourcade livre une interview dans La Voix du Nord. J'écris un billet, "Paris-Saint-Germain : l'ultra moderne solitude", qui sera le billet le plus lu/vu sur le blog au cours de l'année 2013 (une version plus courte est mise en ligne sur Le Plus du Nouvel Obs). 

Histoire des organisations sportives communistes

Identités sportives et revendications régionales

Une Histoire des organisations sportives communistes de France au XXe siècle paraît aux Presses universitaires de Grenoble dans l'intéressante collection "Sports, cultures, sociétés". Présentation du livre de Fabien Sabatier par l'éditeur : "Le sport a toujours été un enjeu politique. Lieu de socialisation par nature, le club sportif est un vecteur privilégié de la diffusion d’idées politiques, tout autant qu’un lieu d’action sociale. Fabien Sabatier nous propose ici une lecture du communisme au prisme des organisations sportives. Il développe les combats engagés pendant près d’un siècle par ces organisations en vue d’émanciper les populations « dominées » : prolétaires, colonisés, post-colonisés, immigrés, etc. […] Étudiants, enseignants en filière STAPS et en histoire contemporaine trouveront ici une matière passionnante, au carrefour entre sport, histoire, et politique". Le même éditeur propose par ailleurs un ouvrage dirigé par Sébastien Stumpp et Denis Jallat : Identités sportives et revendications régionales (XIXe et XXe siècles). Contribution des pratiques sportives à l'Europe des "petites patries" (recension ici). 

Dans une année marquée par les aveux de Lance Armstrong, le procès du Dr Fuentes en Espagne, la révélation du contrôle positif à l'EPO de Laurent Jalabert (sur un échantillon datant du Tour de 1998) rendu public peu avant le départ de l'épreuve par la commission d'enquête du Sénat sur le dopage (dont les propositions devraient inspirer une partie de la loi cadre de modernisation du sport à venir), un livre arrive à point nommé en ce mois de mai.

L'institution mondiale du dopage

L'institution mondiale du dopage. Sociologie d'un processus d'harmonisation, publié aux éditions Pétra, est la thèse transformée en ouvrage de Julie Demeslay (dirigée par Patrick Trabal). Sous l'angle de la sociologie pragmatique, l'ouvrage se focalise particulièrement sur la création en 1999 de l'Agence mondiale antidopage (AMA) et son travail, depuis, d'harmonisation des réglementations et d'encadrement des dispositifs de contrôle et de prévention du dopage. 

Dans la lignée de mars et avril, autre décès d'un sociologue d'importance : Michel Crozier, "l'homme des organisations", comme le surnomme le magazine Sciences Humaines dans un article rendant hommage à son oeuvre. Fondateur en 1962 du Centre de sociologie des organisations, son livre majeur L'Acteur et le Système, écrit avec Ehrard Friedberg en 1977, est devenu un classique. Acteur, pouvoir, incertitude, système fondent les notions clefs de l'analyse stratégique. Son influence est fondamentale pour tous ceux qui s'intéressent aux organisations sportives. Le "Repères" de William Gasparini, Sociologie de l'organisation sportive, paru en 2000 aux éditions La Découverte en témoigne. Le travail de Crozier est aujourd'hui largement enseigné dans les Ufr Staps de France (notamment dans les formations de "management du sport"). 

Le mois de mai s'achève par le 7e Congrès de la Société de sociologie du sport de langue française, qui se déroule à Strasbourg du 29 au 31 mai sur le thème : "Comparer le sport : usages et controverses". J'avais présenté la manifestation sur le blog. Affluence notoire, sessions thématiques et échanges fructueux, conférences plénières intéressantes (mention particulière à celle de Loïc Wacquant), organisation efficace, ville fort agréable et moments de convivialité divers : cette édition est sans hésitation une réussite. N'hésitez pas à parcourir les photos prises à l'occasion du congrès pour vous faire une idée. 

Juin

Le football dans Paris et ses banlieues

Parution de l'ouvrage de l'historien Julien Sorez aux Presses universitaires de Rennes : Le football dans Paris et ses banlieues. Un sport devenu spectacle. Le livre est préfacé par Jean-François Sirinelli (directeur de la thèse dont est issu l'ouvrage). Présentation par l'éditeur : "Ce livre envisage, en considérant le développement du football dans Paris et ses banlieues, de redonner à cette pratique la place qui fut la sienne dans la première moitié du XXe siècle, de montrer que les joueurs, les équipes et les dirigeants parisiens ont été au cœur de la diffusion spatiale et sociale du football dans l’Hexagone. Il s’efforce donc de comprendre les fondements de ce paradoxe français qui fait depuis plusieurs décennies de la région parisienne une périphérie du football européen". Le journaliste de L'Équipe Didier Braun en propose une chronique sur son blog.  

La revue Sociologie du travail lance un appel à papiers sur le sujet : « Produire la performance sportive ». Actuellement en préparation, le numéro est coordonnée par Olivier Aubel, Didier Demazière, Olivier Le Noé, Fabien Ohl et Catherine Paradeise et participe de l'affirmation de la sociologie du sport dans le champ scientifique. Parution en 2014 ?

Juillet

Sciences sociales et Sport

Le mois de juillet voit d'abord la mise en ligne du numéro 6 de la revue Sciences Sociales & Sport sur le portail Cairn. Au sommaire : "De l'hygiène du corps à l'obsession des records. Les mutations politiques et idéologiques de lafizkul'tura en Russie, 1921-1937", "La place du sport dans la propagande fasciste à travers la presse et le cinéma, son impact chez les immigrés italiens de France", "Comment peut-on être chômeur assisté et sportif ? Sport, assistance et travail : des catégories en jeu", "Quand l'événement sportif révèle l'événement politique ? Les matchs de football entre la Turquie et l'Arménie (2008-2009)"... 

Le Ministère des Sports annonce par ailleurs le 16 juillet la mise en place d'un groupe de travail présidé par le député Jean Glavany sur le "football durable". Pour inventer le modèle de développement du football de demain. Le communiqué de presse dévoile la liste des personnalités conviées à se pencher sur cette épineuse question et, surprise, aucun universitaire n'est sollicité. Jérôme Latta ironise quant à lui sur le fait que Valérie Fourneyron imagine un "football durable" sans les supporters et rappelle l'existence du Livre vert du supportérisme remis au Secrétariat d'État aux sports en octobre 2010. Finalement, Nicolas Hourcade sera intégré au groupe de travail en septembre. 

Août

Les sociologues tentent de lire à la plage. 

Septembre

La rentrée universitaire débute par le 5e Congrès de l'Association française de sociologie organisé à Nantes du 2 au 5 septembre sur le thème des dominations. La thématique sportive est bien représentée dans l'imposant et riche programme de l'événement. Avec des communications orales, par exemple, de Frédéric Rasera ("Au-delà du vestiaire. Les footballeurs professionnels face à l'encadrement de leur vie privée"), Bérangère Ginhoux ("Des supportrices de football ultras combinardes: comment devient-on un gars du groupe quand on est une fille ?") ou encore Manuel Schotté ("Comment peut-on être président d'un club professionnel ? Sociologie des élites de l'espace footballistique européen"). Il est possible de revoir certaines sessions sur la WebTV de l'Université de Nantes, par exemple celle dans laquelle intervenaient Christine Mennesson et Charles Suaud, tous les deux auteurs de travaux portant sur le sport. 

Octobre

Avec l'automne arrivent la traditionnelle période des soutenances de thèse et le non moins traditionnel chassé-croisé des membres de jury dans les gares et trains français. Bérangère Ginhoux soutient ainsi son travail doctoral intitulé "Les ultras. Sociologie de l'affrontement sportif et urbain", le 31 octobre à Saint-Etienne à l’Institut Rhône Alpes Médias. Le jury est composé de Michel Rautenberg (Professeur des Universités, Université Jean Monnet Saint-Etienne, Centre Max Weber, Directeur de thèse), Thomas Bujon (Maître de conférence, Université Jean Monnet Saint-Etienne, Triangle - Co-encadrant), Catherine Louveau (Professeure des universités, Paris Sud 11, CRESPPA - Rapporteure), Christophe Jaccoud (Professeur des universités, Université de Neuchâtel, CIES - Rapporteur), Michel Kokoreff (Professeur des universités, Paris 8, IRESCO), Patrick Mignon (Chercheur à l’INSEP, Laboratoire de sociologie du sport). 

Novembre

Traitres

Le 16 novembre à l'EHESS, c'est au tour de Nicolas Martin-Breteau de soutenir sa thèse intitulée "Corps politiques. Sport et combats civiques des Africains-Américains à Washington, D.C., et Baltimore (v. 1890-v. 1970)", dirigée par François Weil, directeur d'études, au Centre d'Etudes Nord-Américaines (CENA). Présentation de la thèse : "Cette thèse explore le rôle du sport dans les luttes pour la dignité, l'égalité et les droits des Africains-Américains de Washington, D.C., et de Baltimore entre les années 1890 et les années 1960. Son propos est de montrer comment le sport a constitué un moyen d'action politique cherchant à renverser les préjugés raciaux sur l'infériorité « naturelle » du corps noir justifiant son oppression sociale". Le jury est composé d'Andrew J. Diamond (professeur à l'université Paris-Sorbonne), Frédérick Douzet (professeure à l'université Paris-8 Vincennes-Saint-Denis), Bernard Genton (professeur à l'université de Strasbourg), Pap Ndiaye (professeur à l'Institut d'études politiques de Paris), François Weil (directeur d'études à l'EHESS). 

Alors que tout le pays s'apprête à tomber sur les joueurs de l'équipe de France, les Bleus jouent un surprenant football et se qualifient pour la coupe du monde au Brésil en battant l'Ukraine 3 buts à 0 au Stade de France. Aussitôt, c'est l'emballement médiatique et certains observateurs croient revivre les scènes de juillet 1998... Alors, question qui tue : le football peut-il redonner le moral aux Français et, mieux, redresser l'économie de la Nation ? Dans le flot de commentaires, retenons l'interview du sociologue Stéphane Beaud (auteur du livre Traîtres à la Nation ?), donnée au Nouvel Observateur le 24 novembre.  

Décembre

Enfin, et pour conclure l'année 2013, les sociologues pensent à leurs cadeaux de Noël... et à leurs projets pour 2014.

Vive 2014, vive la sociologie. 

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